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    Le Kendô

    Source : Wikipédia

    Le kendo (剣道, 劍道 - littéralement la voie du sabre, en japonais kendō, avec un o long) est un art martial japonais (la version moderne du kenjutsu (剣術), l'escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraï). Le kendô est également maintenant un sport de compétition.

    Le kendô contient un volet pour le combat, qui comporte certaines tactiques, mais également un volet spirituel. Il développe le caractère et la détermination.

    N'hésitez pas à visiter l'article qui lui est consacré sur Wikipédia, il est plus complet que celui-ci, car je ne présente ici que les notions fondamentales de cet art martial.

    1. Généralités

    Le kendo est une forme d'escrime. Le matériel nécessaire :

    - emploi d'un sabre en bambou à 2 mains

    - armure de protection

    Les pratiquants sont appelés kendoka (peu usité au Japon) ou kenshi.

    Le kendo se pratique dans un dōjō ("le lieu où l'on étudie/cherche la voie") : une salle avec un plancher.

    Il n'existe pas de catégorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.

    Quelques photos : la première date de la période Meiji (1868-1912), la seconde de 1920 environ et la troisième de 2005.

    Image:Kenjyutsu-meiji-jidai.JPG

    Image:FENCING AT AN AGRICULTURAL SCHOOL.jpg

    Image:Kendo.JPG

    2. Kikentai itchi

    La notion fondamentale du kendō est le ki ken tai no itchi(気剣体の一致) ou Kikentai itchi), autrement dit l'unité entre:

    - l'esprit (ki), qui désigne la détermination dans l'assaut. Le ki se manifeste par le kiai*, le cri que pousse le combattant lorsqu'il porte une attaque;

    - le sabre (ken), qui représente le coup porté. Celui ci doit être délivré avec la partie valable du shinai (mono uchi) correctement orienté (le "tranchant" du shinai devant "couper" la partie touchée) sur une partie valable (datsu bui) de l'armure de l'adversaire;

    - le corps (tai) qui désigne l'engagement du corps représenté par une frappe du pied avant au sol qui doit être executée dans le même temps que la coupe et le kiai;

    Un coup n'est valable en kendo que lorsque le combattant exécute ces trois actions au même instant.

    * "Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l'assaut. S'il ne porte pas ce nom, on en voit souvent la manifestation chez les joueurs de tennis lors de la frappe de la balle ou chez les haltérophiles lors de l'arrachement des poids. En kendo on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par la frappe (kote, men, do) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel.

    Les kata sont une exception. Dans ces derniers, les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d'un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » (uchidachi) et de « To ! » (shidachi)."

     

    Voici un schéma des points d'attaques possibles au kendô. [Men : la tête, kote : les poignets, : les flancs, et tsuki : la gorge.]

    3. Armes

    - Le katana (刀) est le sabre qu'utilisaient les samouraïs. Aujourd'hui, leur fabrication est réglementée par le gouvernement japonais en termes de qualité et de quantité. Ceux-ci ne sont aujourd'hui utilisés que pour le iai.

    - Le shinai (竹刀) [le plus utilisé] est un sabre composé de quatre lattes de bambous attachées entre elles. Le shinai représente le katana et à ce titre est sensé posséder un tranchant, la partie opposée au fil (tsuru) qui maintient l'assemblage du shinai. Les coups valables doivent être portés avec ce tranchant correctement orienté. La longueur et le poids du shinai varient avec la catégorie (homme/femme, enfant/adolescent/adulte) du pratiquant. Dans la pratique à 2 sabres (nito) le combattant utilise 2 shinai de longueur différente.

    - Le bokutō ou bokken est une version en bois du katana.

    4. Armures et vêtements

    Le bogu est l'armure protégeant principalement les parties du corps visées et limitant ainsi, tout comme le shinai, les risques de blessures lors de l'entraînement ou des combats. Il se compose des éléments suivants :

    • men (面) : masque pourvu d'une grille métallique couvrant le visage et la tête, les épaules et la gorge.
    • kote (甲手) : gants protégeant les poignets et une partie des avant-bras.
    • do (胴) : plastron protégeant le ventre au niveau des côtes et qui remonte jusqu'a la poitrine.
    • tare (垂) : protection couvrant le bas-ventre et le haut des cuisses.

    Image:Bogu do - kendo.jpg

    Les vêtements traditionnels sont le hakama (pantalon jupe) et le keiko-gi (veste). Ils sont la plupart du temps indigo pour symboliser la pureté de l'esprit (cette tenue est le plus souvent portée par certains maîtres, des femmes, des pratiqunats du dojo de la police impériale etc.).

    5. Conclusion

    "Le kendo commence et se termine par un salut". Cette règle fondamentale enseignée dans tous les dojo souligne l'importance de l'étiquette qui fait totalement partie de la pratique du kendo.

    Les saluts (en début et fin de cours, en début et fin de combat), la façon de s'aligner dans le dojo, la manière de s'équiper, de tenir le Shinai hors combat etc, font l'objet d'un ensemble de conventions dont l'origine remonte à l'époque des samurai et dont le détail peut quelquefois varier selon les professeurs et les dojo.

    L'étiquette exprime le respect et la gratitude envers les autres pratiquants et les professeurs, mais aussi envers le dojo et le matériel.


    3 commentaires
  • Merci Beaucoup !!

    Le blog a dépassé il y a très peu de temps les 10.000 visiteurs !! Merci à tous et à toutes de rendre visite à ce blog qui est le fruit de ma passion pour le Japon et tout ce qui a trait au pays.

    J'ai ajouté une série de 41 images à celles qui étaient déjà présentes dans la sous-rubrique "Love Hina" de la rubrique "Photos". Elles sont toutes du style du manga et en couleur !! (ce ne sont pas des images de l'anime).

    Ce qui porte cette rubrique photo Love Hina à 86 photos !! Evidemment, ce sont les meilleures du Web que j'ai sélectionnées exprès pour vous.

    Merci encore,

    JapanGirl, 14/08/2007


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  • Bonjour !

    Je ne l'avais encore jamais fait : parler de la littérature japonaise. Vous retrouverez l'article sur le haïku [forme poétique japonaise] dans la rubrique "Culture Nipponne". Je ne sais pas encore si il sera conservé là ou si je vais créer une rubrique spécialisée dans la littérature japonaise. On verra ... en tout cas, pour l'instant, vous pouvez le lire ici !

    Quel plaisir de se laisser bercer par les sensations ... donc rendez-vous rubrique "Culture Nipponne" (à votre gauche) pour savoir tout sur le haïku et en lire quelques uns !

    JapanGirl, 12/08/2007


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  • Le haïku

    Source : Wikipédia

    Le haïku est une forme poétique dans la littérature japonaise très codifiée. Il s'agit d'un poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. "Encore appelé haïkaï (ou hokku, son nom d'origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores écrits verticalement.

    Les haïkus ne sont connus en Occident que depuis à peine plus d'un siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 5, 7 et 5 pieds pour les haïkus occidentaux. Quand on compose un haïku en français, on remplace en général les mores par des syllabes ; cependant, une syllabe française peut contenir jusqu'à trois mores, ce qui engendre des poèmes irréguliers."

    Style et règle du kigo

    "Le haïku ne se contente pas de décrire les choses, il nécessite le détachement de l'auteur. Il est comme une sorte d'instantané. Il n'exclut cependant pas l'humour, les figures de style, mais tout cela doit être utilisé avec parcimonie. Il doit pouvoir se lire en une seule respiration. À voix haute, de préférence. Il incite à la réflexion. C'est au lecteur qu'il revient de se créer sa propre image. Ainsi, le haïku ne doit pas décrire mais évoquer. Plutôt qu'une phrase répartie sur trois lignes, le haïku procède par une notion de césure, le kireji .

    La principale difficulté pour les haïkistes français est de retrouver une notion de flou qui est plus appropriée à la langue japonaise, qui n'utilise pas autant d'articles ou de conjugaisons que le français. Des débats ont également lieu pour tenter de donner des pistes sur la ponctuation. Des tirets, des espaces ou signes d'ondulation paraissent le mieux s'approcher de la façon d'écrire très sobre des japonais.

    Mais ce n'est pas la seule règle que doit respecter un haïku, car il lui faut contenir un kigo (mot de saison), c'est-à-dire une référence à la nature ou un mot clé concernant l'une des quatre saisons. Notons qu'au-delà des quatre saisons traditionnelles, le jour de l'an est très important et peut être considéré en haïku comme une saison à part entière. Bien entendu, si la saison peut être nommée, le cadre poétique impose le plus souvent de l'évoquer. Cerisier en fleurs pour le printemps, vol de hannetons pour été, etc. Mais « pleine lune », qui ne peut être rattachée à une saison en particulier, constitue également un excellent kigo. Au Japon, des livres spécialisés recensent les expressions les plus courantes pouvant être utilisées comme kigo. Ceux-ci sont généralement placés dans le premier vers.

    Quand le haïku ne contient pas d'élément indiquant la saison, on l'appellera un moki."

    Exemples

    (ou comment se laisser imprégner par la beauté esthétique et porter par les sensations ... :))

    1. Le plus célèbre haïku japonais (de Matsuo Bashô)

    Fu-ru-i-ké-ya

    ka-wa-zu-to-bi-ko-mu

    mi-zu-no-o-to

    [Traduction :

    Dans le vieil étang

    Une grenouille saute

    Bruit dans l'eau ]

    2. Quelques exemples tirés du très bon site web Haïku & co :

     

    (~~ MA SELECTION ~~)

     

    " AUTRES HAIKUS JAPONAIS CLASSIQUES

    Sur la cloche du temple
    S'est posé un papillon
    Qui dort tranquille.
    Buson

    Tout a brûlé
    heureusement, les fleurs
    avaient achevé de fleurir.
    Hokushi

    Un superbe cerf-volant
    S'est envolé
    De la hutte du mendiant.
    Issa

    De bouger il n'a pas l'air.
    Pourtant il travaille dure
    Son champ, le paysan!
    Kyorai

    Une fleur tombée
    Remonte à sa branche
    Non, c'est un papillon!
    Moritake

    Cet automne
    Je n'ai pas d'enfant sur les genoux
    Pour contempler la lune.
    Onitsura

    Le voleur
    M'a tout emporté, sauf
    La lune qui était à ma fenêtre.
    Ryokan

    Que n'ai-je un pinceau
    Qui puisse peindre les fleurs du prunier
    Avec leur parfum!
    Shoha

    Qui se soucie de regarder
    La fleur de la carotte sauvage
    Au temps des cerisiers?
    Sodo

    Quand elle fond,
    La glace avec l'eau
    Se raccommode.
    Teitoku

    J'éternue
    et perds de vue
    l'alouette
    Yayu "

    Comme je vous le disais, les français se sont également essayés au haïku ; regardez ce que cela donne :

     

    " HAIKUS FRANCAIS

    premier fauchage
    la rouille de l'année
    disparaît dans l'herbe
    Jean Antonini

    Chapeau de paille sur le nez
    Un homme se gratte la main
    Un chien éternue
    Gilbert Aubert

    Ce bouquet de fleurs
    aplati dans la grand-rue
    pour qui était il?
    Patrick Blanche

    le grand vent emporte
    toutes les grandes pensées
    les petites restent
    Jacques Bussy

    le robinet fuit
    un chien hurle dans la rue
    soudain, ma fille tousse
    Sam Yada Cannarozzi

    Nappe de la cuisine
    Immense damier
    Pour une seule mouche
    Pierre Courtaud

    Sortant du sommeil,
    la servante sent
    qu'il neige, sourit.
    Robert Davezies

    A moitié petite,
    La petite
    Montée sur un banc.
    Paul Éluard

    Le jeu du soleil
    Sur le tronc du chêne,
    Le temps d'un bonheur.
    Eugène Guillevic

    Durant la sieste
    nous étions ennemis farouches
    la mouche et moi
    Bruno Hulin

    A petits coups de crocs
    La mer mordille
    Les jambes des baigneuses
    Alain Kervern

    L'escalier de bois,
    Nous le montions ensemble.
    Son écho me fait mal.
    René Maublanc

    Pruniers en fruits
    sur le chemin de l'école
    Haleines sucrées
    Jean-Pierre Poupas

    Une présence étrangère
    dans la chambre vide --
    tiens! la pluie
    Kenneth White "


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  • Quelle agréable surprise !

    Mon blog a été sélectionné pour être affiché sur la page d'accueil d'Oldiblog comme blog du Jour !! Ca fait vraiment plaisir :).


    Ma soeur a acheté comme agenda l'agenda Pika [7.90 € prix max. conseillé] franco-japonais. Il est très intéressant, le prix en vaut la chandelle. Il en existe deux versions : une bleue, plus axée sur le public masculin, et celle-ci, en rose, plus axée sur le public féminin.

    Vous pourrez y trouver des informations sur la culture japonaise, de nombreux dessins et extraits de mangas, et même une pré-publication d'un manga : School Rumble. D'autres petites choses s'y ajoutent, tel qu'un point sur la langue japonaise, ou des codes pour obtenir des goodies sur le site de Pika. Mais je ne vais pas tout vous révéler, sinon il n'aurait plus aucun secret pour vous. N'hésitez pas à l'acheter ;)

    A part cela, je vais faire un article sur la poésie japonaise dans la rubrique "culture nipponne", et plus particulièrement sur l'haïku, style très prisé au Japon mais aussi en France. N'hésitez pas à revenir donc, car cet article est pour ce week-end ^^

    A bientôt alors !

    JapanGirl, 10/08/2007


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